LE CARAFON

Je pense que ma névrose obsessionnelle, névrose de culpabilité s’entend, même si, et c’est là toute la subtilité de ce symptôme, je n’ai au final commis aucune faute, ma névrose obsessionnelle donc s’origine d’une cohabitation pour le moins anxiogène avec un carafon. Pardon, non pas UN carafon, mais LE carafon. N’allez surtout pas vous imaginer… Poursuivre la lecture LE CARAFON

Ô bois d’mon cœur…

D’aucuns ont longtemps habité sous de vastes portiques. Je n’ai eu pour ma part que l’atelier de mon père comme inspiration. Tristesse de n’en pouvoir rendre les fragrances… Je me suis né de l’orme et du charme mêlé Faribole d’enfant pataugeant dans la sciure Blondissant de copeaux – duvet de merisier Écharde parmi grumes et… Poursuivre la lecture Ô bois d’mon cœur…

MES RESURRECTIONS

Celle-là on ne me l’avait encore jamais faite : Me voilà contrôler dans le train – pas de photo sur ma carte senior – et le contrôleur de partir dans un grand discours sur la beauté des personnes âgées, sur le charme des rides, sur cette expression de sérénité qui peut apparaître sur un visage… Poursuivre la lecture MES RESURRECTIONS

SUR LE QUAI D’EN FACE

Les sanglots longs des violons de l’automne bercent mon cœur d’une langueur comme qui dirait monotone – se moquait Desproges. Quai de gare Brouillard Fog de mon fiston si loin en Angleterre,  Et à quelques pas un adolescent encapuchonné. Le train émerge Les sanglots longs des violons de l’automne Bercent mon cœur d’une longueur monotone Quai… Poursuivre la lecture SUR LE QUAI D’EN FACE

CROÛTON

J’aime bien les citations, ces pertinences concises, et quand j’en mentionne l’auteur, c’est moins pour paraître cultivé que pour rendre à son père ce que je lui dois. Mais comment concilier deux sentences contradictoires ? Surtout quand elles émanent d’auteurs aussi respectables qu’Aristote pour la première et d’Oscar Wilde pour la seconde : Le sacrifice de soi… Poursuivre la lecture CROÛTON

METEO MARINE

Savez-vous ma chère Âme, que j’ai cessé d’écrire sur une longue période simplement parce qu’un jour un ami, ou plus exactement quelqu’un que je croyais être un ami, m’a dit que mon style était ampoulé. Cela m’a pulvérisé. Quelle fragilité j’en conviens. Mais ce fut le cas. Ce terme d’ampoulé, je l’ai soudain appliqué à… Poursuivre la lecture METEO MARINE

PARESSE

un je m’éveille deux je me lève trois je m’habille quatre je déjeune cinq je pars un – deux – trois – quatre – cinq et un – et deux – et trois – et quatre – et cinq et et un – et et deux – et et trois – et et quatre –… Poursuivre la lecture PARESSE

CORPS À TON CORPS

je vire dans ce grand lit vide sonde la ténèbre pour y palper ta présence et glisser mes jambes dans tes jambes, mouler mon ventre à tes reins, mon torse à ton dos mon visage dans ta nuque quand mon bras jeté par-dessus tes épaules pour y saisir ta main me berçait au rythme de… Poursuivre la lecture CORPS À TON CORPS

LÉTHARGIE

Mon rêve serait, non pas mon rêve, disons plutôt mon souhait, serait de surtout ne pas d’être incinéré car c’est une perte ridicule en acides aminés que la nature réclame et de surcroît le bilan carbone en est écologiquement désastreux ; pas plus d’être mis dans un caveau bétonné, coincé dans un cercueil plombé (j’y reviendrai).… Poursuivre la lecture LÉTHARGIE

T’AS UN GRAIN

Ma mèère disait : « T’as un grain ! » « Un grain d’quoi ? » Je demandais. « Un grain, quoi !» C’est pas une réponse ça… Ah ce grain, ce grain Madame ! Vrai qu’à cette époque mon grain de sel était bien grattant Corrosif même ! Les armes qu’on peut… Plus tard j’ai cru comprendre Que j’avais comme un grain de beauté On n’attire pas… Poursuivre la lecture T’AS UN GRAIN