CORPS À TON CORPS

je vire dans ce grand lit vide

sonde la ténèbre pour y palper ta présence

et glisser mes jambes dans tes jambes,

mouler mon ventre à tes reins,

mon torse à ton dos

mon visage dans ta nuque

quand mon bras

jeté par-dessus tes épaules pour y saisir ta main

me berçait au rythme de ton souffle

nullement troublé par cette peau soudaine

ainsi nous dormions…

.

APHORISME

et drapés d’innocence dormir sans crainte

blottis l’un contre l’autre

abandonnés à la chasteté ardente de nos corps nus

même si

dans la tendresse nocturne de notre enlacement

je venais à inscrire sur ta chair tendre

l’affectueuse empreinte d’une réflexe raideur

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