NEGRESSE À PLATEAUX 

Je n’avais guère plus de quatre ans, lorsqu’un jour, ébahi dans le métro, j’ai demandé à ma grand-mère : Dit mamie, pourquoi il est moir le monsieur ? Hein. Pourquoi il est moir ? Y s’est pas lavé ? Hein ? Dit Mamy. Et poussant la joue de la pauvre mère-grand, gênée à en descendre de la rame, elle qui… Poursuivre la lecture NEGRESSE À PLATEAUX 

MOTARDS

Prise de tête sur France-Q (France-Culture) quant à la différence entre altruisme (générosité libre et gratuite) et philanthropie (attitude de bienveillance et de bienfaisance), dans les deux cas à l’égard d’inconnus. Vous avouerai-je que je suis resté sur ma faim… Dans ces cas-là, l’argument gagne à s’appuyer sur les antonymes : ALTRUISTE vs EGOISTE PHILANTHROPE vs… Poursuivre la lecture MOTARDS

PROLOGUE

J’ai toujours aimé écrire. Ainsi ai-je pu retrouver des poèmes rédigés quand j’avais une quinzaine d’années ainsi qu’un journal de cette même période. J’ai continué à écrire mais, pour des raisons sur lesquelles je reviendrai peut-être, j’ai détruit la majorité de ces notes à une certaine époque. Je me suis remis à écrire il y… Poursuivre la lecture PROLOGUE

PREMIERE RENCONTRE

Monsieur 33 vous invite à faire un brin de causette – Bonjour, c’est marrant votre affichette. Ça veut dire quoi ? – Tout simplement que je suis disponible pour partager avec vous quelques bribes de vie. – Sympa comme idée, ça vous vient d’où ? – Voyez-vous, j’ai passé ma vie, en particulier professionnelle, à écouter les… Poursuivre la lecture PREMIERE RENCONTRE

COMME LES POIRES

On a tous dans le cœur une grand-mère tendre et ridée, vieille pomme doucereuse, granny caressant le dos de sa main tavelée pour en lisser les veines noueuses. J’aimais ce geste qu’elle reprenait pour m’expliquer une recette, usant toujours à cette occasion de l’article possessif : Tu fais chauffer TON huile, puis tu fais revenir TES… Poursuivre la lecture COMME LES POIRES

Á JAN PALACH

– Bonjour Vincent, vous avez l’ai bien guilleret. – Pas vraiment… – Pourtant je vous entendais chantonner. – Il ne faut pas se fier aux apparences. – Excusez-moi. Et que chantonniez-vous donc qui ne vous rendait pas guilleret ? – Pauvre Rutebeuf : Que sont mes amis devenus Que j’avais de si près tenus Et tant aimés… Poursuivre la lecture Á JAN PALACH

ET PLUS ENCORE…

Quand on aime on ne compte pas ! Mais moi je compte… Je compte Les lieues qui nous séparent Les lieux qui nous rapprochent Et les lambins du train qui me barrent le quai Et chaque feu Chaque stop Chaque pause de ce bus endormi Les deux porches avant l’arrière-cour Les vingt et une marches et… Poursuivre la lecture ET PLUS ENCORE…

HIRSUTOLOGIE

Ma mère disait : tu as le cheveu souple, reprenant en cela la litanie de générations de coiffeurs, capilliculteurs, merlans, figaros et autres coupeurs de cheveux en deux qui se disqualifient en vous qualifiant. Pourquoi ces racleurs de pellicules n’osent-ils admettre que mon cheveu soit tout bonnement incertain, ou hasardeux, parfois aventureux, souvent arbitraire, malappris au… Poursuivre la lecture HIRSUTOLOGIE