Quand on aime on ne compte pas !
Mais moi je compte…
Je compte
Les lieues qui nous séparent
Les lieux qui nous rapprochent
Et les lambins du train qui me barrent le quai
Et chaque feu
Chaque stop
Chaque pause de ce bus endormi
Les deux porches avant l’arrière-cour
Les vingt et une marches et contremarches de ton entresol
Et l’un deux trois de mon index
Sur le vert espérance de ta porte
Les mille et une dents de ton sourire
La myriade de tes doigts en braille sur ma nuque
Mes sept roses étranglées dans ton vase soliflore
Et l’église voisine qui me sonne que bientôt
Bientôt la nuit insomniaque
Pour qu’enfin et encore
J’égrène le chapelet des soupirs de ton corps blotti
Moi je compte,
Je compte
Recompte
Et compte encore combien je t’aime
.
HORAS NE NUMEREM NISI SERENAS
Je souhaite ne compter que les heures heureuses