Ô bois d’mon cœur…

D’aucuns ont longtemps habité sous de vastes portiques. Je n’ai eu pour ma part que l’atelier de mon père comme inspiration. Tristesse de n’en pouvoir rendre les fragrances… Je me suis né de l’orme et du charme mêlé Faribole d’enfant pataugeant dans la sciure Blondissant de copeaux – duvet de merisier Écharde parmi grumes et… Poursuivre la lecture Ô bois d’mon cœur…

MOSQUITOS

J’essaie de dormir, mais tel un V2 dans la nuit du blitz londonien, un moustique fait des vocalises de contre-ténor ! Qu’ils se repaissent de ma carcasse passe encore, mais bon Dieu, pourquoi les moustiques ne dînent-ils pas en silence comme les moines ? Et pourquoi suis-je toujours la table trois étoiles de leur voracité ? À croire… Poursuivre la lecture MOSQUITOS

MES RESURRECTIONS

Celle-là on ne me l’avait encore jamais faite : Me voilà contrôler dans le train – pas de photo sur ma carte senior – et le contrôleur de partir dans un grand discours sur la beauté des personnes âgées, sur le charme des rides, sur cette expression de sérénité qui peut apparaître sur un visage… Poursuivre la lecture MES RESURRECTIONS

OULIPO

Cher Monsieur 33, Désolé de ne pouvoir m’arrêter demain : le devoir m’appellera avant que vous n’ayez déplié votre salon d’accueil sur le trottoir. Je tenais tout de même à vous faire parvenir ce court message résultat d’un plongeon dans l’Oulipo ce WE. Je ne vous ferai pas l’affront de vous demander si vous connaissez l’Oulipo,… Poursuivre la lecture OULIPO

TROPES

– Bonjour Monsieur 33. – Bonjour François. – Mille milliards de mille sabords de tonnerre de Brest, vous n’en n’avez pas marre de faire le zouave sur votre pliant ? – Vrai que j’ai parfois l’impression de jouer à l’amiral de bateau-lavoir. – Je vois que Monsieur 33 connaît son Capitaine Haddock ! – François, me prendriez-vous… Poursuivre la lecture TROPES

SUR LE QUAI D’EN FACE

Les sanglots longs des violons de l’automne bercent mon cœur d’une langueur comme qui dirait monotone – se moquait Desproges. Quai de gare Brouillard Fog de mon fiston si loin en Angleterre,  Et à quelques pas un adolescent encapuchonné. Le train émerge Les sanglots longs des violons de l’automne Bercent mon cœur d’une longueur monotone Quai… Poursuivre la lecture SUR LE QUAI D’EN FACE

PHYSALIS

Il y a quand même un point positif dans cette vie de douleur : mine de rien, on va vers les beaux jours. Le printemps explose, ma terrasse est en rut, et dardent les pousses des amours en cage. Amour en cage, voilà qui ferait un joli nom pour le nouveau pape. A moins que ce… Poursuivre la lecture PHYSALIS

NON TOUT EST LÀ

Au revoir bonne journée Replier un pull Non tout est là  Bien sur Madame Ramasser un pantalon Se frayer un passage Non pas de retouche sur les soldes Vérifier la cabine Non tout est là Défroisser un chemisier Voyez avec ma collègue Oui ça se lave en machine Redresser une pile Aligner les polos Ça… Poursuivre la lecture NON TOUT EST LÀ

HOMEOPATHIE

J’adore les sushis ! disait Chouchou. Eh bien moi, j’adore les syllogismes ! Vous savez, les syllogismes cette articulation de deux affirmations (une prémisse dite mineure suivie d’une prémisse dite majeure) pour en tirer une conclusion. Tous les hommes sont mortels, Socrate est un homme, Donc Socrate est mortel. Dans ce cas, Socrate fait partie du sous… Poursuivre la lecture HOMEOPATHIE