HOMMAGE À EUGÈNE POUBELLE

Oui, c’est vrai, il m’arrive parfois d’être de peu gracieuse humeur, surtout si l’on vient à me titiller dès potron-minet !

Cinq heures du mat, c’est déjà pas une heure pour soustraire un chrétien à sa couette et le coller, fusse au chaud, dans une auto dite mobile, mais pour l’instant éminemment stagnante derrière un camion benne alimenté par trois musclors dolents.

Non seulement ils réveillent tous ceux qui ont la chance de ne pas avoir eu, comme eux, à régler leur réveil sur 3 heures, mais c’est à croire qu’ils se vengent également sur ceux qui, déjà debout, auraient pourtant insolemment grasse-matiné une heure de plus !

De bon matin – j’ai rencontré le train

De trois éboueurs – ivres de ramassa-a-age…

Allez, on se calme, on prend une grande inspiration pour mieux exhaler une matutinale bouffée pouètique :

Mais les vols de poubelles

Se vidaient à petit tire d’aile

Exaltant du ressac – des sacs – un remugle

Enivrant de son relent scélérat

Les gras rats – mais pas moi !

Mais c’est pas vrai ! Vas-tu te décider à te magner l’cul!

Putain de bordel de chierie verte, espèce de Berrurier fluo, tu leur comptes fleurette ou quoi à ces antonomases de préfet ?

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SUBI DURA A RUDIBUS

Subis les mauvais traitements des brutes

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