– Bonjour Monsieur 33.
– Bonjour Corinne.
– Aimez-vous les énigmes ?
– C’est plutôt dans mon goût.
– Figurez-vous que, pas plus tard qu’hier, une de mes collègues a perdu sa petite culotte en plein cours.
– Il faut toujours se méfier des élastiques, ce sont des lâcheurs !
– Vous n’y êtes pas du tout, elle était en jean.
– En jean !
– Eh bien voilà si vous aimez les énigmes essayez de trouver comment ma collègue a bien pu perdre sa petite culotte en plein cours alors qu’elle était en jean.
Et de surcroît c’est la deuxième fois que cela lui arrive…
– Bonjour la honte !
– Pour tout arranger, c’est une de ses élèves qui le lui a fait remarquer, et elle a prestissimo ramassé l’objet du délit pour le glisser dans sa poche. Donc, Monsieur 33, comment expliquez-vous qu’une jeune femme vêtue d’un jean puisse perdre sa petite culotte en plein cours ?
– Alors là Corinne, vous me posez une colle et je ne vois absolument pas. C’est plus compliqué encore que le Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux.
– Je ne vous le fais pas dire et c’est la raison pour laquelle ma collègue n’a pas compris la première fois et qu’il lui a fallu un second incident pour éclairer sa lanterne.
Alors, vous cherchez ?
– Corinne, autant tout de suite donner ma langue au chat.
– Je vous explique : cette collègue, le soir, à la fâcheuse manie d’enlever son jean avec sa petite culotte. Et comme c’est une jeune femme qui a de l’hygiène, le lendemain elle en remet une propre. Sauf que, par deux fois, la précédente petite culotte était restée coincé dans le jean sans qu’elle n’y prenne garde. Résultat, au cours de la journée, ladite petite culotte a cheminé lentement suivant les forces gravitationnelles et a fini, moment fatal, par s’extraire de sa gangue par l’ouverture basse du pantalon. D’où sa présence sur l’estrade au vu des élèves.
Qu’en dites-vous ?
– Je reste sans voix…
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ANTIQUIOR MORS TURPITUDINE
Mieux vaut la mort que la honte